Blog

  • Désassembler le vivant

    J’ai le sentiment de vivre pas mal de choc intellectuels en ce moment. En rentrant hier j’ai écouté par hasard sur la route la série documentaire sur France Culture et plus précisément l’épisode 3/4 : « L’animalisation : matrice de toutes les dominations » de la série « Le monde après le spécisme – En finir avec l’oppression des animaux ».

    Je suis déjà sensibilisé à ces questions et malgré ça entendre David, employé dans un abattoir décrire son expérience à été un vrai choc. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai pensé à « Réparer les vivants » de Maylis de Kerangal qui était un livre qui m’avait beaucoup touché et par association d’idée j’avais « désassembler les vivants » un titre et une idée que j’avais besoin de mettre par écrit. Voilà ce que ça a donné, manière d’exorciser ce que ce documentaire à provoqué chez moi !


    Désassembler le vivant

    Cinq heures trente le réveil sonne, toujours à la même heure. Même le dimanche mon corps se réveille à cinq heures trente maintenant. Dormir c’est plus vraiment dormir c’est juste fermer les yeux et attendre que ça passe. Marie dort encore elle dort bien elle a cette chance de dormir bien moi je rêve de la chaîne je rêve du bruit ce grondement hydraulique ce sifflement des pistons même dans le silence je l’entends toujours

    L’aube n’existe pas. Les néons ont avalé la nuit.

    La douche pour me réveiller vraiment. L’eau, froide, sur la peau froide. Être propre avant d’aller là-bas. Marie dit que je sens rien mais moi je la sens cette odeur qui colle à la peau qui rentre dans les pores qui reste.

    La route est vide à cette heure-ci, juste les phares de ma Clio sur le bitume mouillé. Novembre, il pleut tout le temps en novembre, la pluie sur le pare-brise les essuie-glaces qui grincent droite gauche droite gauche comme un métronome comme la cadence un rythme qui te rentre dans le crâne qui te lâche plus.

    Le parking de l’abattoir, déjà trois voitures. Ahmed est toujours le premier, toujours lui le premier au poste 1. Comment il fait pour revenir chaque matin ? On revient, il revient toujours parce qu’il faut bien payer le loyer, la bouffe, les conneries qu’on achète pour oublier qu’on paie le loyer et la bouffe.

    Les vestiaires ça pue le chlore et autre chose, cette odeur encore. Cette odeur partout. Ahmed est déjà en combinaison blanche, il me regarde pas. Il regarde jamais personne le matin, il prie je crois ou alors il parle tout seul. On est tous un peu fous ici faut être un peu fou pour tenir ou devenir fou c’est pareil finalement.

    La combinaison blanche transforme les hommes en fantômes. 

    On ne reconnaît personne à son visage. 

    On reconnaît les démarches.

    Tous des fantômes identiques.

    J’enfile la combinaison. Les bottes. Le casque. Tout le monde pareil, tous blancs tous pareils, des fantômes robots. Le chef distribue les postes aujourd’hui poste 7, encore, toujours le poste 7. Section des jarrets. Mon poste, mon coin, ma place dans la machine. Je connais le geste par cœur : le couteau — trois cents grammes d’acier aiguisé qui transformeront mon bras en plomb — chaque jour faut l’aiguiser sinon ça accroche et quand ça accroche c’est pire. Faut que ça glisse, faut que la lame entre comme dans du beurre. On dit ça comme dans du beurre, comme dans du boeuf.

    Le couteau.

    La main oublie qu’elle est une main. 

    Devient prolongement. 

    Devient outil.

    Six heures pile, la chaîne démarre. Ce bruit, ce putain de bruit qui te remplit la tête qui efface tout le reste… les pensées… les doutes… les questions. Surtout les questions. Faut surtout pas penser. La pensée ralentit. Ford le disait déjà. Ford savait : un ouvrier qui pense c’est un ouvrier qui coûte

    Je rêve de Ford debout dans les abattoirs de Chicago. 

    Il observe les carcasses suspendues glissant sur leurs rails.

    Chaque homme : un geste unique 

    Chaque geste : mille fois répété 

    Il sourit il a vu l’avenir il a vu que le vivant pouvait devenir pièce

    La première unité arrive — suspendue au crochet qui glisse sur le rail. Un bœuf toutes les minutes trente / quarante à l’heure / trois cent vingt pendant mon service / une tonne peut-être. Peut-être plus je sais plus le poids, j’ai arrêté de penser au poids, au volume, à la masse. Des unités, c’est tout on dit unité on dit jamais bœuf, on dit jamais l’animal, on dit unité comme à l’usine Michelin avant quand je vissais les amortisseurs on disait pièces, on disait unités. C’est pareil sauf que là c’était froid.

    Mes mains bougent toutes seules maintenant. Je pense même plus au geste : la lame se lève, trouve le point d’entrée entre l’os et le tendon, tranche, sectionne, le jarret tombe dans le bac en inox. Un bruit métallique et puis la suivante déjà qui arrive quatre-vingt-dix secondes entre chaque, une minute trente pour que le corps passe de Ahmed à moi, du vivant au mort, du chaud au froid.

    Le premier poste s’appelle « étourdissement ». Ahmed attend, pistolet à tige perforante à la main. Il vise le front. Une tige d’acier traverse le crâne, détruit le cerveau. La bête s’effondre.

    Il voit les yeux lui. Je vois pas les yeux moi, je vois que des morceaux déjà découpés déjà ouverts déjà vidés. Mais Ahmed il voit les yeux. Il m’a dit une fois qu’il demandait pardon chaque matin avant de commencer. Il demande pardon mais à qui à Dieu ? aux bêtes ? à lui-même ? Je sais pas moi je demande rien je fais juste le geste.

    Quarante à l’heure ça fait combien par jour ? Je calcule plus, j’ai arrêté de calculer, si tu calcules tu deviens fou. Si tu multiplies quarante fois huit heures fois cinq jours fois cinquante semaines ça fait des chiffres qui veulent rien dire, des nombres abstraits. Comme dans les rapports du directeur. Valorisation — optimisation — rentabilité, des mots qui cachent d’autres mots

    La chaîne assemble. La chaîne désassemble. 

    Même logique. Même foi dans l’efficacité.

    Des morceaux inertes qui deviennent mouvement.

    Du mouvement qui devient morceaux inertes.

    Je connais tous les morceaux : le jarret, la bavette, la hampe, l’onglet. Je connais leur valeur au kilo, leur destination : le jarret part en pot-au-feu, la bavette finit en steak haché, les abats partent en Asie. Rien ne se perd.

    Le directeur dit : « Nous valorisons l’intégralité de l’animal. C’est une question de respect. »

    C’est ce qu’il dit lors des réunions. Nous valorisons l’intégralité de l’animal c’est une question de respect. Respect, ce mot flotte dans l’air saturé de chlore perd son sens devient son propre contraire je sais plus ce que signifie ce mot.

    Des fois la chaîne se bloque. Panne électrique, court-circuit, quelque chose qui coince et là, dans ce silence, encore pire que le bruit : tu entends les bêtes derrière dans les couloirs d’attente. Tu les entends respirer, souffler, leurs sabots sur le béton et là tu peux plus faire semblant. Tu peux plus te mentir, tu sais ce qui se passe ici, tu sais vraiment. Mais la chaîne redémarre. Toujours. Au bout de quelques minutes,le bruit revient et tu peux recommencer à oublier.

    Le silence est immense, 

    le silence est insupportable, 

    dans le silence on entend ce qu’on avait oublié, 

    le vivant qui respire encore derrière les portes.

    Le consultant est venu la semaine dernière avec sa tablette, sa caméra, son costume. Il filmait les gestes, chronométrait, prenait des notes. On aurait dit qu’il cherchait où on pourrait encore gagner trois secondes. Il avait trente ans peut-être. Des chaussures propres. Une odeur de parfum cher qui flottait derrière lui. Il a tenu deux jours. Parti le troisième matin. Il a dit qu’il était malade mais Karim l’a vu vomir dans les toilettes des visiteurs. Vomir comme s’il voulait se vider de ce qu’il avait vu. Moi je vomis plus, je me suis habitué. Le corps s’habitue à tout. C’est ça le pire le corps s’habitue et après l’esprit suit ou alors c’est l’inverse je sais plus. 

    Ford écrivait : “Le travail répétitif – faire la même chose encore et encore, toujours de la même manière – est une perspective terrifiante pour certains esprits. Elle me terrifie.”

     Il écrivait aussi que l’ouvrier moyen voulait un travail où il n’avait pas à penser.

    Terrifiant pour lui. Parfait pour nous

    Le consultant avait la même certitude qu’il existait deux sortes d’esprits. En deux jours son corps a compris. Personne ne veut ça. Ford payait bien, cinq dollars par jour le double du salaire habituel, les hommes affluaient, acceptaient tout, devenaient rouages. Mes mains font le geste sans moi maintenant c’est comme si j’étais à côté de moi-même comme si je me regardais de l’extérieur un type en blanc avec un couteau qui découpe des morceaux encore et encore.

    A la pause de dix heures on boit du café dégueu­lasse à la machine. Personne parle vraiment. On fume, on regarde nos téléphones, on fait semblant d’être normal, d’être des gens normaux qui font un travail normal. Karim mate du porno sur son téléphone il s’en cache même pas il dit que ça le maintient en vie de voir des corps, vivants, des corps qui bougent qui jouissent qui sont pas suspendus à des crochets. 

    Marie elle sait pas vraiment ce que je fais. Elle sait que je travaille à l’abattoir mais elle sait pas vraiment. Elle imagine pas. Elle peut pas imaginer, personne peut imaginer faut voir faut sentir faut entendre pour comprendre et encore, comprendre c’est un grand mot on comprend rien on fait juste.

    Avant je travaillais chez Michelin. Enfin pas Michelin direct une boîte sous-traitante qui faisait des amortisseurs pour Michelin. Poste 12 vissage de la tige sur le cylindre quinze secondes par pièce quatre par minute, propre, froid, métallique. J’aimais bien en fait. J’aimais la répétition la simplicité du geste vis écrou vis écrou vis écrou et puis un jour un mail : la boîte ferme délocalisation Roumanie main d’œuvre moins chère. Actionnaires. Rendement. Optimisation… toujours les mêmes mots.

    Trois mois de chômage à tourner en rond dans l’appart à regarder des séries, à chercher du boulot sur Pôle Emploi et puis cette annonce opérateur de production agroalimentaire. Ils disent jamais abattoir, ils disent : agroalimentaire, transformation, découpe, comme si c’était la même chose que faire du yaourt ou de mettre du jambon sous vide.

    Jamais abattoir 

    Jamais tuer 

    Ils disent transformation, découpe, valorisation 

    Le premier jour j’ai cru que j’allais partir. Le premier jour Ahmed m’a montré les gestes, il m’a dit faut faire une bulle dans ta tête, faut te mettre ailleurs faut penser à autre chose ou penser à rien surtout penser à rien. La pensée c’est l’ennemi ici. J’ai demandé comment il faisait lui depuis vingt-six ans ? Il m’a regardé avec ses yeux fatigués il m’a dit je sais pas je fais c’est tout.

    Les questions ralentissent. 

    Les questions coûtent.

    Et puis Ahmed a craqué la semaine dernière il s’est assis par terre il a lâché son pistolet.

    Ahmed s’arrête un jour 

    Milieu de chaîne pose son outil 

    S’assoit par terre pleure 

    Vingt-six ans de gestes qui remontent d’un coup comme un barrage qui cède

    On a tous vu, on a fait semblant de rien voir, on l’a emmené aux vestiaires. Arrêt maladie, syndrome d’épuisement professionnel. Ils ont mis un jeune Marocain à sa place, vingt-quatre ans. Il sourit encore lui. Il ne sait pas ce qui va lui arriver, ce qui va se passer dans sa tête, dans ses mains, dans son corps. La chaîne ne s’arrête pas longtemps, la chaîne ne peut pas s’arrêter. Il apprendra comme on a tous appris.

    Treize heures la chaîne s’arrête, fin de service. Je retire la combinaison, les gants, les bottes, je me douche longuement l’eau chaude sur la peau pour enlever l’odeur qui part jamais vraiment. Je me frotte, je me savonne deux fois trois fois.

    Dans la voiture sur le chemin du retour je mets la radio. Fort, le plus fort possible. Pour couvrir le silence. Pour couvrir le bruit que j’ai encore dans la tête ce grondement permanent.

    Mon fils a huit ans. Il rentre de l’école, jette son cartable dans l’entrée, me rejoint sur le canapé. Il me demande ce que je fais comme travail. Tu fais quoi comme travail ? J’ai jamais vraiment répondu à cette question. Je dis je travaille dans l’agroalimentaire. C’est quoi ? Il sait même pas ce que ça veut dire, je cherche les mots 

    Je transforme des produits 

    Je transforme le vivant en mort

    Je transforme la mort en produit 

    Je transforme le produit en argent

    Je… je prépare la viande.

    Comme le boucher ?

    Oui. Un peu comme le boucher.

    Il sourit. Ça lui va comme réponse. Il passe à autre chose, me demande si je veux jouer à Mario Kart. Je dis oui mais je tiens à peine la manette. Mes mains tremblent un peu. Pas comme le boucher, non. Le boucher il voit les clients, il coupe proprement, il conseille, il parle. Moi je vois personne. Je coupe quarante fois par heure. Je parle pas.

    Mon fils rigole parce qu’il m’a doublé dans le dernier virage. Je rigole aussi, ou je fais semblant. Il repart dans sa chambre, insouciant.

    Marie a préparé des steaks hachés. Elle les fait cuire dans la poêle, l’odeur envahit la cuisine. Une odeur que je connais trop bien. Pas la même exactement mais proche. Trop proche. On se met à table. Mon fils découpe son steak en petits morceaux, trempe les bouts dans le ketchup. Je regarde l’assiette. Le steak, rouge au milieu, un peu de sang qui coule sur le bord. Je vois le jarret. Je vois le bac en inox. Je vois la lame qui tranche.

    Je demande à Marie : tu crois qu’on pourrait devenir végétariens ? Elle me regarde. Pourquoi ? Je réponds pas.

    Comment dire que la viande dans l’assiette arrive encore chaude dans ma tête comment dire que je la vois encore vivante comment dire ce qui n’a pas de mots ?

    Je croise Marie dans l’escalier. Elle rentre, je sors. Elle sort, je rentre. Nos vies qui se croisent à peine nos vies qui se frôlent. Elle me demande comment ça va ? Je dis ça va, comment s’est passée ta journée ? Normale. Ce mot aussi a perdu quelque chose elle me croit ou elle fait semblant de me croire c’est pareil on fait tous semblant tout le temps semblant d’être normal, semblant d’avoir une vie normale.

    Je m’allonge sur le canapé, je regarde le plafond. Les fissures dans le plâtre. Je compte les fissures pour pas penser, pour occuper mon cerveau, pour l’empêcher de retourner là-bas. Mais il y retourne toujours.

    Le soir je regarde des séries, des trucs débiles, des sitcoms américaines avec des rires en boîte de la vie normale de la vie où personne tue personne où tout le monde fait semblant d’être heureux.

    Marie rentre à vingt-une heures, elle est crevée, huit heures debout à scanner des codes-barres à sourire aux clients à dire bonjour au revoir bonne journée… Elle me demande si j’ai mangé je dis oui j’ai menti j’ai pas faim je mange de moins en moins

    J’ai perdu sept kilos depuis que j’ai commencé. Je pèse maintenant soixante-treize kilos, j’en pesais quatre-vingts il y a dix-huit mois. Elle dit que je devrais voir un docteur. Je dis oui je mens. Je mens tout le temps maintenant mentir c’est devenu facile comme le geste du couteau.

    Des fois je me dis je vais partir, je vais chercher autre chose. Je relis parfois les offres d’emploi : Opérateur de production – technicien de transformation – agent de découpe. Jamais le mot abattoir jamais le mot tuer et puis je fais rien. Parce qu’il y a rien d’autre. Le chômage, les factures, la peur et puis l’habitude. Cette putain d’habitude qui te tient qui te garde qui fait que tu reviens chaque matin à cinq heures trente comme un zombie comme un mort-vivant.

    La nuit je dors pas vraiment, je ferme les yeux, je vois la chaîne qui continue sans moi. La chaîne qui continuait avant moi la chaîne qui continuera après moi la chaîne éternelle. Je ferme les yeux. Je vois Ford à Chicago je vois Ahmed qui pleure je vois le consultant qui mesure filme chronomètre… tout se mélange dans ma tête la nuit le jour Chicago 1913, 2025 c’est pareil c’est toujours pareil.

    Combien de jarrets coupés ? combien de gestes répétés ? Combien de fois la lame dans la chair ? Je compte dans mon sommeil qui est pas du sommeil.

    Dans mes rêves Ford et Swift se donnent la main, sourient l’un assemble, l’autre désassemble, les voitures roulent, les abattoirs tournent. Entre les deux quelque chose s’est perdu l’idée que le vivant n’est pas une pièce détachée

    Demain je retournerai poste 7, section des jarrets le couteau. Trois cents grammes. La lame aiguisée le geste précis, quarante à l’heure, quatre-vingt-dix secondes entre chaque et je ferai semblant encore que c’est normal que c’est juste un travail que c’est comme visser des boulons comme coller des étiquettes comme scanner des codes-barres…

    Mais c’est pas pareil

    c’est jamais pareil

    et on le sait tous

    on fait juste semblant de pas savoir

    cinq heures trente, le réveil sonnera demain à la même heure

  • Le vent sait

    Le vent sait les secrets des branches,
    les soupirs d’ombre sous les toits,
    le tremblement d’une main qui flanche
    quand le jour s’efface sous un poids.

    Il glisse, léger, sur la joue lasse,
    chante aux vitres un air ancien,
    soulève la poussière, efface
    les pas perdus sur les chemins.

    Mais il porte aussi l’espérance,
    une odeur d’herbe après la pluie,
    une caresse, une danse,
    le murmure doux de l’infini.

  • Ballade dans les combrailles

    (c)rienadire.fr

    L’éclat du silence

    Dans l'eau immobile,
    un poisson doré glisse,
    sans pourquoi.
    Les ombres l'entourent,
    calmes comme la nuit,
    là sans raison.
    La lumière touche
    puis s'efface.
    Tout est là.

    Petite ballade ambiance Zen dans les Combrailles ce weekend. Dormir en cabane, prendre son temps, se reposer. Ça fait du bien quand même.

  • le Fediverse : une nouvelle perspective sur l’internet

    Si vous n’êtes pas familier avec le Fediverse, je recommande vivement de regarder cette vidéo d’Arte, qui offre un excellent point de départ. Pour moi, cela a été un révélateur. J’avais déjà entendu parler de plateformes comme Mastodon, PeerTube et Mobilizon, mais ce n’est qu’en les étudiant plus en détail que j’ai réalisé la complexité et la richesse de cet écosystème.

    Qu’est-ce que le Fediverse ?

    Le Fediverse, combinaison des termes « fédération » et « univers », désigne un réseau de plateformes sociales décentralisées, interconnectées par des protocoles ouverts tels que ActivityPub (un protocole qui facilite la communication entre différentes plateformes et permet le partage de contenu). Imaginez-le comme une constellation où chaque étoile représente un serveur indépendant, appelé « instance », tout en étant capable d’interagir avec les autres. Cela signifie que vous pouvez utiliser Mastodon et suivre des comptes sur PeerTube sans changer de plateforme.

    Pour approfondir, consultez l’article Wikipédia sur le Fediverse ou visitez fediverse.party pour explorer les diverses plateformes existantes.

    Redécouvrir la Liberté Numérique

    Ce qui distingue le Fediverse, c’est sa capacité à redonner le contrôle aux utilisateurs. Contrairement aux grandes entreprises technologiques qui collectent et exploitent vos données, le Fediverse permet une véritable autonomie. Chaque utilisateur choisit une instance qui correspond à ses valeurs et à ses centres d’intérêt, et chaque instance fonctionne selon ses propres règles et modes de gestion.

    Cette structure favorise une plus grande diversité d’opinions et une liberté d’expression qui s’affranchit de la censure et de la surveillance omnipresente sur les réseaux sociaux centralisés. Le Fediverse devient ainsi un espace où les utilisateurs peuvent évoluer sans être manipulés par des algorithmes motivés par le profit.

    Les Défis de l’Adoption

    Adopter le Fediverse n’est pas sans difficultés. Voici quelques défis de base :

    • Complexité technique : Le choix d’une instance et la compréhension des différences entre plateformes telles que Mastodon, Friendica ou Mobilizon peuvent s’avérer déroutants pour un nouvel utilisateur. La prise en main n’est pas aussi intuitive que sur les réseaux centralisés.
    • Fragmentation des communautés : Les petites instances offrent des environnements plus intimes, mais cela peut limiter la portée des interactions.
    • Recherche de contenu : Sans algorithmes puissants pour vous orienter, il faut s’habituer à chercher activement du contenu pertinent. Bien que cela demande plus d’efforts, cela peut aussi être enrichissant.

    Les Fondements Philosophiques et Sociologiques

    Le Fediverse repose sur des principes clés :

    • Décentralisation : Cette structure distribue le pouvoir et prévient la concentration des autorités technologiques. Elle s’inspire de philosophies qui valorisent la liberté individuelle et la responsabilisation des utilisateurs.
    • Autonomie communautaire : Chaque instance fonctionne comme une petite entité sociale, avec ses propres règles, reflétant la diversité des personnes qui la composent.
    • Interopérabilité : L’adoption de protocoles ouverts stimule la collaboration et l’innovation, contrastant avec les systèmes fermés et centralisés.

    Ces principes redéfinissent la manière dont nous envisageons l’internet. Le Fediverse n’est pas seulement un outil technologique, c’est un cadre qui réinterprète la notion de communauté et de participation en ligne, en mettant en avant la diversité et la liberté d’expression.

    En explorant le Fediverse, j’ai redécouvert ce que signifie faire partie d’une communauté en ligne sans être influencé par des algorithmes dictés par des intérêts financiers. C’est un espace qui favorise la réflexion et le retour à l’essentiel. Si vous souhaitez tenter l’expérience, sachez que la liberté numérique demande un apprentissage et une adaptation, mais l’effort en vaut la peine.

  • Le goût des petites choses

    C’est le goût des petites choses qui nous garde en vie,
    le froissement d’une feuille rousse sous le pas,
    la buée chaude contre la vitre froide,
    et le soleil, timide comme un vieil ami,
    qui vient lisser les murs de la ville.
    Dans les rues humides de l’automne,
    on cherche des trésors minuscules,
    un éclat d’orange tombé d’un arbre,
    un chat endormi sous l’éclaircie d’un banc,
    et l’air, chargé de rêves d’arbres dénudés,
    comme une promesse de lenteur,
    comme une main tendue pour demain.

  • 7 juin 1885

    Nous avons passé la nuit sur le plateau après avoir déchargé les ballons. Un camp de base sera déployé à proximité des ballons et nous partirons en petits groupes pour explorer l’île. Ce matin, le ciel est couvert. Il ne pleut pas encore, même si les embruns pourraient laisser penser le contraire.

    Nous sommes trois dans mon groupe : Pauline, notre pisteuse ; Benson, le naturaliste ; et moi, en charge d’enregistrer nos découvertes. Je dois dire que j’ai aussi endossé le rôle d’intendant et de porteur. J’espère que nous ne ferons pas trop de découvertes en route (ou en tout cas des découvertes légères).

    Alisan nous a envoyés explorer la forêt de feuillus qui se trouve au sud-est du plateau. La descente n’a pas été de tout repos. Après quelques heures de marche, nous sommes parvenus à l’orée de la forêt. Nous pensions l’île inhabitée, mais nous nous sommes engagés dans ce qui semblait être un sentier forestier. Peut-être une piste animale ? Notre hypothèse a été rapidement battue en brèche car après quelques dizaines de minutes de marche, nous sommes tombés sur ce qui semble être des cultures dans la forêt.

    Je ne pense pas qu’aucun animal ne soit capable de produire de telles structures. Je n’avais jamais rien vu de tel : des monticules de terre, comme des petites collines, ont été constitués autour des arbres. De nombreuses plantes et tubercules semblent pousser en palier sur ces monticules, savamment aménagés pour offrir à chacune la place dont elle a besoin. Des zones ont été éclaircies dans la frondaison des arbres pour permettre à la lumière de pénétrer les sous-bois. Ces zones sont environnées de buissons contenant des baies d’un rouge opalescent, semblant pousser spontanément dans cet environnement protégé. J’ai demandé à Benson ce qu’il en pensait, mais il n’ose pas avouer qu’il n’en sait pas plus que moi. Il a récolté quelques fruits pour les analyser de manière plus détaillée.

    Pauline n’est pas rassurée de voir ces traces de civilisation. Elle tient absolument à ce que l’on s’enfonce plus profondément dans la forêt sauvage pour passer la nuit. En tout cas, l’impression que cela m’a donnée, c’est que des gens qui prennent aussi bien soin de leur terre ne sont probablement pas tout à fait sauvages.

  • Début de l’aventure

    2 juin 1885

    Depuis quelques jours la compagnie des Alendiers s’est installée en ville. Même si mère m’a interdit de traîner autour de leur camp, je n’ai pas pu résister. Voir ces ballons s’élever dans le ciel pour les patrouilles de reconnaissance me fascine. Je sais qu’elle à peur, depuis la mort de père pendant la grande exploration. Elle n’a qu’une crainte : qu’on rejoigne la compagnie. Mais explorer le monde, découvrir, n’est-ce pas là ce que chacun recherche, ce à quoi père nous destinait depuis toujours ?

    4 juin 1885

    Hier, j’ai entendu Alisan parler de l’île des Brumes. C’est pour cela que la compagnie est ici. Avant sa disparition, j’ai souvent discuté avec père de cette île mystérieuse. Pour lui, c’était la chasse gardée de la compagnie, une terre à explorer. La brume empêche les navires d’approcher, aucun marin de Jison n’ose y aller à part le vieux Patson. Mais peut-on vraiment croire tout ce qu’il raconte ?

    Des affiches ont été placardées dans toute la ville : la compagnie recherche des dessinateurs pour accompagner la prochaine exploration de l’île. Une chance inespérée ! Si j’arrive à rencontrer le recruteur sans que mère ne le sache, je suis sûr d’être pris. Il faut absolument que je leur montre mes carnets.

    5 juin 1885

    Les ballons sont prêts. Préparer mon sac sans que mère ne le sache n’a pas été facile. Heureusement que la compagnie fournit la plus grande part de l’équipement, je n’ai pas eu besoin d’un gros sac. J’ai prétexté que je partais au marché ; le décollage est prévu en fin de matinée. J’ai hâte.

    6 juin 1885

    Le voyage n’a pas été de tout repos. J’étais prévenu, mais je dois dire que la violence des vents que nous avons traversés pour atteindre l’île m’a laissé tremblant. Surtout, quel contraste avec le calme plat et pesant, presque palpable, qui nous attendait sur l’île.

    Nous avons débarqué sous un temps doux et calme au nord-est de l’île, sur un plateau abrupt surplombant le reste du territoire. Le silence est presque étouffant, comme si l’île elle-même retenait son souffle.

    À peine avions-nous posé les pieds à terre qu’une sorte de cerf aux bois majestueux s’est approché. Nous sommes restés interdits quelques secondes avant qu’Alisan ne me pousse du coude et ne pointe mon carnet du doigt. J’ai immédiatement croqué la créature, notre première rencontre. D’apparence massive, ses bois semblent abriter une forêt. Des oiseaux y nichent, interrompant leurs chants à notre vue. Ses longs poils lui donnent l’apparence d’un vénérable sage, d’un gardien.

    Après nous avoir jaugés, comme pour vérifier nos intentions, il s’est retourné, disparaissant au loin sur le plateau. Cette première rencontre m’a laissé sans voix, mais confiant quant à la suite de notre exploration. Je l’ai appelé Boiforet (Cervus Silvae Coronam).

  • Poaima – Les Murmures de la Drôme

    Dans la Drôme, sous le ciel clair,
    Les mots flottent, secrets de l’air.
    Les noyers centenaires murmurent,
    Les enfants rient, nature qui perdure.
    
    Chaque syllabe, étoile cachée,
    Chaque son, un mystère dévoilé.
    Les cascades de la Nan dansent,
    Au creux de la falaise, en cadence.
    
    Les murmures tissent des fils d'or,
    Entre les collines, en éclats de trésor.
    Les enfants, dans l’eau, jouent et rient,
    Retrouvant la nature, renouant la vie.
    
    Le chant de l’eau, doux et fragile,
    Transcende le temps, au cœur agile.
    Promesse d'une paix retrouvée,
    Dans la Drôme, éternité voilée.
    
  • La pie grièche

    Dans le ciel en camaïeu, la pie grièche danse,
    Oiseau masqué de noir, elle file en silence.
    Avec son bec crochu, elle joue la balance,
    Entre la vie et l’ombre, en une étrange alliance.

    Sur la branche en éveil, elle veille, élégante,
    Garde des secrets sombres, sa beauté est troublante.
    Elle saisit le temps, entre ses serres chantantes,
    Comme un poème muet, elle plane, éblouissante.

    Elle est le cri du jour, l’écho de la nuit noire,
    Mystérieuse gardienne des contes et des soirs.
    Dans ses plumes s’endorment mille rêves à revoir,
    La pie grièche est reine des cieux et des espoirs.

  • Permacomputing : Fondements et Objectifs d’un Mouvement Innovant

    Introduction

    Le permacomputing est à la fois un concept et une communauté de pratique orientée vers la résilience et la régénérativité des technologies informatiques et des réseaux, inspirée par la permaculture. À une époque où l’informatique symbolise le gaspillage industriel et l’exploitation, le permacomputing propose une approche plus durable, en maximisant la durée de vie des matériels, en minimisant la consommation d’énergie et en se concentrant sur l’utilisation des ressources computationnelles déjà disponibles.

    Fondements du Permacomputing

    Le permacomputing repose sur plusieurs principes clés, souvent en résonance avec des idées comme la sagesse (wisdom), la connaissance (knowledge), et l’éthique (ethics):

    1. Durabilité : Minimiser l’empreinte écologique de l’informatique en optimisant l’efficacité énergétique, en prolongeant la durée de vie des matériels, et en favorisant le recyclage et la réutilisation. Cela inclut des concepts tels que le design for disassembly, qui assure que tous les éléments d’un produit peuvent être démontés pour réparation ou recyclage.
    2. Résilience : Concevoir des systèmes capables de fonctionner dans des conditions adverses et de s’adapter aux changements environnementaux et sociaux, en incluant des stratégies comme le salvage computing et le collapse computing.
    3. Éthique : Promouvoir une informatique respectueuse des droits humains et de la vie privée, en adoptant des pratiques de développement transparentes et inclusives. Cela rejoint les valeurs du mouvement solarpunk, qui imagine des futurs optimistes et durables.
    4. Simplicité : Favoriser des solutions technologiques simples et robustes, évitant la complexité inutile qui conduit souvent à une consommation excessive de ressources.
    5. Interdépendance : Encourager la collaboration et l’échange de connaissances entre les disciplines et les communautés pour créer des solutions informatiques holistiques et intégrées.

    Objectifs du Permacomputing

    Le permacomputing vise à transformer notre approche de l’informatique en :

    1. Maximisant la durée de vie du matériel : En prônant la planned longevity plutôt que l’obsolescence programmée.
    2. Minimisant l’usage d’énergie : Utiliser des ressources computationnelles de manière frugale et efficace, n’utilisant l’informatique que lorsqu’elle a un effet bénéfique sur les écosystèmes.
    3. Encourageant l’autonomie technologique : En développant des outils et des infrastructures permettant aux communautés de répondre à leurs propres besoins technologiques de manière autonome et durable.
    4. Favorisant l’équité numérique : En rendant les technologies accessibles à tous, indépendamment des barrières économiques ou géographiques.
    5. Protégeant la biodiversité numérique : En préservant et en diversifiant les écosystèmes logiciels, en favorisant l’usage de logiciels libres et ouverts.
    6. Éduquant et sensibilisant : En informant le public et les décideurs sur les impacts environnementaux et sociaux de l’informatique et en promouvant des pratiques plus durables.

    Pratiques et Techniques du Permacomputing

    Design for Disassembly

    Le design for disassembly garantit que tous les éléments d’un produit peuvent être démontés pour réparation ou recyclage, prolongeant ainsi le cycle de vie du produit. Cela inclut l’utilisation de fixations mécaniques simples au lieu d’adhésifs et l’étiquetage clair des composants avec leur type de matériau. Cette approche permet de quantifier et de concrétiser la fabrication écologiquement responsable.

    Emulation et Encapsulation

    Pour préserver l’accès aux données numériques à travers le temps, des techniques comme l’emulation et l’encapsulation sont utilisées. L’émulation permet de simuler le comportement d’anciens matériels avec des logiciels modernes, tandis que l’encapsulation implique l’encapsulation des données numériques dans des enveloppes physiques et logicielles, indiquant aux utilisateurs futurs comment les reconstruire.

    Salvage Computing

    Le salvage computing (informatique de récupération) consiste à utiliser uniquement des ressources computationnelles déjà disponibles, souvent en réutilisant des composants trouvés dans des décharges électroniques. Cette approche valorise la récupération et le réemploi des matériels en fin de vie, les transformant en ressources renouvelées. Les dispositifs récupérés peuvent être combinés pour créer de nouveaux systèmes robustes et fonctionnels, réduisant ainsi le besoin de nouvelles productions et limitant le gaspillage.

    Collapse Computing

    Le collapse computing (informatique de l’effondrement) se concentre sur l’utilisation des technologies informatiques dans des scénarios où les infrastructures industrielles ou de réseau ont échoué ou sont inaccessibles. Cette pratique privilégie les besoins communautaires et vise à contribuer à un commun de connaissances pour maintenir l’informatique dans des contextes de crise. Il s’agit de tirer parti des ressources disponibles et de les adapter pour répondre aux besoins essentiels, en assurant la continuité des pratiques informatiques même en cas de collapsus infrastructurel.

    Concepts de Résilience

    Le permacomputing intègre également des concepts de résilience pour assurer la pérennité des systèmes informatiques :

    1. Agilité : La capacité à s’adapter rapidement à un environnement changeant.
    2. Préparation : La capacité à réfléchir aux menaces passées et à innover après une crise.
    3. Élasticité : La flexibilité des relations entre les personnes et les choses au sein d’une organisation et d’un écosystème plus large.
    4. Redondance : La duplication intentionnelle de composants critiques pour augmenter la fiabilité d’un système.

    Principes et Propriétés du Permacomputing

    Les principes du permacomputing sont :

    1. Care for life (Prendre soin de la vie)
    2. Care for the chips (Prendre soin des puces)
    3. Keep it small (Garder les choses simples)
    4. Hope for the best, prepare for the worst (Espérer le meilleur, se préparer au pire)
    5. Keep it flexible (Garder la flexibilité)
    6. Build on solid ground (Construire sur des bases solides)
    7. Amplify awareness (Amplifier la prise de conscience)
    8. Expose everything (Tout exposer)
    9. Respond to changes (Répondre aux changements)
    10. Everything has a place (Tout a sa place)

    Ces principes se manifestent concrètement sous diverses formes, mettant en évidence les propriétés suivantes :

    • Accessible : Bien documenté et adaptable aux besoins individuels.
    • Compatible : Fonctionne sur diverses architectures.
    • Efficient : Utilise le moins de ressources possibles (énergie, mémoire, etc.).
    • Flexible : Modulaire, portable, adaptable à divers cas d’utilisation.
    • Resilient : Réparable, descent-friendly, offline-first, faible maintenance, conçu pour le démontage, planifié pour la longévité, durée de vie maximisée.

    Comparaison entre Green IT et Permacomputing

    Bien que le mouvement Green IT et le permacomputing poursuivent des objectifs similaires de durabilité, ils diffèrent par leur approche et leurs priorités.

    Green IT :

    • Objectifs : Réduire l’empreinte écologique des technologies de l’information et de la communication (TIC), optimiser l’efficacité énergétique et promouvoir des pratiques responsables en matière de gestion des déchets électroniques.
    • Approche : Souvent top-down, avec des normes, des réglementations et des pratiques mises en œuvre par des entreprises et des institutions.
    • Exemples de Pratiques : Mise en place de politiques de gestion de l’énergie dans les centres de données, adoption de technologies de refroidissement économes en énergie, programmes de recyclage pour les équipements informatiques.

    Permacomputing :

    • Objectifs : Créer des systèmes informatiques résilients et régénératifs, maximiser la durée de vie des matériels et minimiser l’utilisation d’énergie, réutiliser et adapter les ressources computationnelles déjà disponibles.
    • Approche : Bottom-up, avec une approche communautaire et collaborative, mettant l’accent sur l’auto-suffisance et l’adaptation locale.
    • Exemples de Pratiques : Réparation et prolongation de la durée de vie des équipements existants, utilisation de logiciels libres et ouverts pour garantir la pérennité et l’accessibilité, mise en place de systèmes informatiques capables de fonctionner hors ligne et dans des environnements à faible énergie.

    Conclusion

    Le permacomputing propose une vision novatrice et nécessaire pour l’avenir de l’informatique, en réponse aux défis environnementaux et sociaux actuels. En adoptant ces principes, nous pouvons concevoir des technologies plus respectueuses de notre planète et plus équitables pour tous. Pour ceux qui souhaitent explorer davantage ce mouvement, voici une liste de ressources en ligne :

    Ressources en Ligne pour En Savoir Plus

    1. Permacomputing
    2. XXIIVV Permacomputing
    3. Low-tech Magazine
    4. The Shift Project
    5. Open Source Ecology
    6. Green IT
    7. Resilience.org

    Ressources pour Découvrir le Mouvement Solarpunk

    1. Solarpunk Community
    2. Solarpunk Manifesto
    3. Solarpunk Stories

    En adoptant le permacomputing et en s’inspirant de mouvements comme le solarpunk, nous pouvons non seulement améliorer la durabilité de nos systèmes technologiques, mais aussi créer un monde numérique plus juste et résilient pour les générations futures.

  • murmure du jardin

    Dans l’ombre fraîche d’un vieux jardin, les pensées s’épanouissent en couleurs vives, éclaboussant le vert sombre de leurs rêves lumineux. Sous le ciel clair, une mélodie se tisse, celle des feuilles qui dansent sous le vent comme des mains tendues vers l’azur. Imagine ce lieu secret où chaque pétale, chaque brin d’herbe porte en lui l’écho d’une vieille chanson, douce et persistante. Ce poème est un chemin pavé de pétales et de lumière, un parcours qui nous invite à redécouvrir le monde avec les yeux de l’émerveillement, là où chaque instant est une étreinte, un murmure d’amour entre la terre et le ciel.

  • Poaima

    Je débute une petite expérimentation, j’ai crée un GPT « Poaima » qui génère des poèmes selon certaines règles que je lui ai donné en paramètre. Je les postes brut tel qu’ils sont générés.

    Voici le premier :

    Sous un ciel d’azur, la brise danse,
    Chuchotant des secrets à l’oreille des fleurs,
    Le soleil, généreux, dispense
    Sa chaleur sur des cœurs en labeur.

    Les rires des enfants en écho
    Peignent des arcs-en-ciel sur le monde morose,
    Et dans chaque coin sombre, chaque creux,
    La lumière s’infiltre et propose.

    Un moment de paix, un instant doux,
    Où les âmes, légères, s’envolent vers les cieux,
    Où l’espoir fleurit sur les nouveaux bourgeaux,
    Dans ce tableau vivant, tout semble merveilleux.

    Puisses-tu trouver dans ces vers
    Un peu de joie, un souffle frais,
    Pour embellir ton univers
    Avec des rêves que tu chérirais.